1 Samuel 3.3-19 : L’importance de la Parole venue d’ailleurs
Parmi les textes proposés pour le mois de janvier, nous avons 1 Samuel 3.3-19. Je vous conseille de lire plutôt 1 Samuel 3.1-19, dont certaines tournures et refrains montrent une étroite relation avec le chapitre précédent.
Il s’agit d’un rapport délibéré réalisé par un important travail rédactionnel. Ce passage fait partie d’un ensemble plus large (1 Samuel ch. 1-3) comprenant les récits de naissance et de vocation de Samuel (des types de récit connus dans le Proche-Orient ancien), quoique sa vocation prophétique se présente à lui, disons, de manière implicite. Peut-être parce qu’il joue plus tard aussi d’autres rôles. Quoi qu’il en soit, Samuel seul est désormais chargé de porter la Parole de Yhwh révélée à Silo. À l’instar de Hagar dans la Genèse et de Moïse dans l’Exode, Samuel eut lui aussi une expérience de théophanie (manifestation de Dieu), dans son cas peut-être sous forme de rêve. Tel que le texte se présente à nous, Dieu s’est manifesté à lui d’une forme merveilleuse par la Parole qui lui est adressée.
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Certes, nous n’avons plus accès au récit d’origine de Samuel en raison des interférences des rédacteurs bibliques (ce qui nous mène à penser au projet littéraire et aux raisons théologiques). Cependant, cela ne nous empêche pas d’apprendre l’importance de la Parole venue d’ailleurs, de Dieu, le besoin de l’accueillir et de la partager avec courage ainsi que l’importance d’être d’abord à l’écoute. En sus, ce bref extrait textuel prépare déjà en quelque sorte l’idée selon laquelle Dieu ne choisit pas en fonction de l’apparence. Il choisit le petit Samuel tout comme il choisira le jeune David pour devenir roi. Nous sommes toutes et tous petit·e·s devant lui, mais il peut aussi parler à travers nous !
